150 dirigeants d’entreprises éméchés du CJD auraient semé le trouble dans un TGV Bordeaux-Lille. Une version que dément formellement l’organisation patronale.
Des patrons ivres. D’après un article de la Nouvelle République.fr, 160 patrons du Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises (CJD) ont semé la pagaille hier dans un TGV reliant Bordeaux à Lille. Visiblement trop contents de se rendre à leur congrès national, les entrepreneurs sont partis de Bordeaux chargés de bouteilles d’alcools.
Survoltés, les entrepreneurs se sont réunis dans le wagon-bar du TGV. Une situation qui est vite devenue incontrôlable aux yeux des équipes SNCF. À tel point qu’ils ont demandé le renfort de la police en gare de Tours-Saint-Pierre-des-Corps pour les ramener à la raison. Et puis les dirigeants n’ayant pas pris le bon train, ces membres du CJD n’ont pu valider leurs billets. Résultat, une heure d’immobilisation pour le train.
Ils ont « Parlé, rigolé, et chanté des chants basques »
Une version que Christophe Praud, Président National du CJD France dément formellement. Déjà, ils se sont présentés avec des « billets bien valables », assure-t-il. « Deux wagons entiers avaient été réservés pour l’occasion. Le TGV ayant été supprimé à cause des grèves, la SNCF a conseillé aux voyageurs d’emprunter le suivant. Comme tous les usagers malheureux depuis 10 jours, ils sont donc montés dans un train déjà plein. 150 personnes ne pouvant stationner entre les wagons, ils se sont regroupés dans la voiture-restaurant ».
Christophe Praud ne dément pas cependant la bonne humeur du moment. Les membres du CJD « ont parlé, rigolé, chanté des chants basques », avoue-t-il sans honte. Le barman, qui – il est vrai – pouvait difficilement faire son travail dans un wagon totalement plein, a fermé son bar. De là à parler d’ivresse…
Était-ce nécessaire ?
Christophe Praud tient à affirmer « avec force qu’aucune personne n’était ivre. Ni les forces de l’ordre, ni la SNCF n’auraient autorisé des personnes ivres à reprendre le train. Tout le monde est bien reparti dans une ambiance conviviale ». Il regrette cependant « cet incident ainsi que la gêne occasionnée aux voyageurs.
Une décision que l’entrepreneur ne comprend toujours pas. « Les forces de l’ordre se sont elles-mêmes posé la question du pourquoi de cette intervention tant le climat et l’état d’esprit étaient bon enfant ». En tout cas une chose est sûre, si les entrepreneurs ne sont pas obligés de se réunir dans un wagon à cause d’une grève, le voyage sera beaucoup plus calme.
Tancrède Blondé et Nele Grizard