Bing fête ses 5 ans. Lancé en 2009, le moteur de recherche de Microsoft a passé toutes ses années à lutter contre le géant Google.
« Un moteur de décision » plus qu’un moteur de recherche. C’est comme ça que Steve Ballmer, ancien patron de Microsoft, a annoncé son arrivée. À cette époque, le patron de Microsoft estime que les moteurs de recherche proposent des informations, mais l’utilisateur ne sait pas quoi en faire. Ce n’est pas suffisant. Pour lui, Bing doit « permettre aux gens de trouver une information rapidement et de l’utiliser pour accomplir des tâches et prendre les bonnes décisions. »
Mais le succès n’est pas à la hauteur des espérances. Au lancement du nouveau moteur de recherche, Google représente 64 % des recherches aux États-Unis (selon un classement Nielsen) et Yahoo! seulement 16,3 %. Un an plus tard, le trio de tête n’a pas changé. Google monte à 65,7 % et Yahoo! descend à 13,4 %. Bing, lui, représente à peine 12,2 % des recherches.
Pour tenter de faire face au marché, Microsoft réalise plusieurs partenariats. En 2010 Bing signe un accord avec Yahoo! et devient le moteur de recherche de tous ses sites. Microsoft pense enfin pouvoir peser face à Google. Mais cela ne change rien. En 2011, les deux géants du Net ne représentent qu’à eux deux… 29,7 % des recherches aux États-Unis, contre 65,6 % pour Google.
Bing n’abandonne jamais
Mais Microsoft ne baisse pas les bras. En 2013, Bing annonce un partenariat avec Facebook. Le moteur de recherche inclut déjà les résultats liés au réseau social, mais nouveauté, toutes les recherches web à l’intérieur de Facebook sont réalisées pas Bing.
La lutte contre Google est telle que Bing et Apple décident d’enterrer la hache de guerre. Avec l’annonce du nouveau système d’exploitation, OS X 10.10, Apple va utiliser Bing pour effectuer des recherches sur internet. Une nouvelle qui en a étonné plus d’un.
Malheureusement, cela ne change rien pour les nouveaux meilleurs amis. Google écrase encore plus la concurrence. En avril 2014, plus de deux recherches sur trois (67,5 %) aux États-Unis sont réalisées par le biais de Google. Mais, Bing ne dit pas son dernier mot. Des partenariats sont attendus avec Siri et Windows 8. Signe de la confiance accordée à Bing, le successeur de Steve Ballmer, Satya Nadella, a totalement écarté l’idée de vendre Bing.
La bataille n’est pas près de s’arrêter.
Nèle Grizard