Management : les meilleurs employés sont des râleurs

Management : les meilleurs employés sont des râleurs

Publié le 23 avril 2013

Une étude révèle que les employés qui râlent le plus au travail sont aussi les plus performants.

Les employés les plus râleurs sont aussi les meilleurs


Râleur est-il synonyme de bon travailleur ? Une étude récemment publiée par Leadership IQ, un cabinet de conseil basé à Atlanta aux Etats-Unis, indique que plus d’un tiers des entreprises dysfonctionnent, dans le sens où les employés les moins performants n’ont pas conscience qu’ils font un mauvais travail mais sont les plus satisfaits. A l’inverse, les râleurs, ceux qui en veulent toujours plus, sont les meilleurs.

Un problème de management

Il apparaît en effet que les employés les plus engagés, dans leur travail et vis-à-vis de leurs supérieurs, obtiennent les résultats les plus faibles lors de l’évaluation annuelle de leur patron. Pourquoi alors sont-ils paradoxalement les plus satisfaits ?
Parce que leurs supérieurs les encouragent davantage afin de les rendre plus performants. Problème, en se sentant valorisés dans ce qu’ils font, « les mauvais ne réalisent même pas qu’ils le sont » notent les auteurs de l’étude. Quant aux meilleurs, ils n’obtiennent pas la même attention puisqu’ils remplissent les attentes de l’entreprise. Par conséquent, on oublie de les féliciter.

Les solutions

Un sentiment de sous-évaluation doublement frustrant puisque non seulement ceux-ci sont contraints de travailler avec des personnes faiblement efficaces, mais non reconnues comme telles au sein de l’entreprise. Démotivés, les meilleurs cherchent ailleurs où leurs qualités seront davantage reconnues et communiquent une mauvaise image de l’entreprise aux clients et aux futurs employés.
Mark Murphy, le PDG de Leadership IQ, préconise la mise en place d’une « méritocratie de la responsabilité », dans laquelle les plus performants sont régulièrement reconnus et récompensés par des félicitations, des promotions et des augmentations. Selon lui, les managers devraient également ne pas éviter les conversations délicates avec les moins performants, à qui ils devraient expliquer comment et pourquoi leur travail ne convient pas.
Mark Murphy propose par ailleurs aux patrons d’organiser des discussions mensuelles en face à face avec les meilleurs afin de leur demander si ils se sentent démotivés ou stressés et aussi ce qui les stimulent.

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire