La pierre qui raconte à Constantine : Le passé de l’Algérie revisité
Les premiers visiteurs de l’exposition sur le passé de l’Algérie à travers l’archéologie, intitulée La pierre qui raconte, suivent avec un grand intérêt, depuis mercredi à la grande salle du Musée national Cirta de Constantine, les témoignages rapportés par des spécimens de vestiges des époques successives. Les amateurs de la préhistoire peuvent à loisir, un mois durant, découvrir le travail du mosaïste Ferhat Touati de Hussein Dey (Alger) et du sculpteur Moufid Admam de Berriche (Oum El Bouaghi), a indiqué la directrice du musée. L’artiste Ferhat Touati, qui vit et travaille en Tunisie, entend réconcilier, par ses mosaïques à base de galets finement taillés, l’art à travers l’histoire, développant ainsi une esthétique nouvelle nourrie des arts primitifs, a relevé, de son côté, Mme Chafika Bendali Hacine, artiste à l’atelier «Art et archéologie» du musée.
Ce tailleur de marbre et fondateur d’une école d’apprentissage de mosaïque à Batna s’inspire des ruines du patrimoine archéologique national pour “confectionner ses différents tableaux exposés dans le monde entier”, a-t-elle précisé au cours du vernissage de cette exposition. Diane, déesse de la chasse et de la lune, Ulysse, héros légendaire de la mythologie grecque, Neptune, dieu des mers et des océans, ainsi que des scènes de liesse évoquant la victoire et le retour des illustres guerriers de l’époque ancienne, figurent parmi les œuvres qui arrachent l’admiration des visiteurs de cette exposition, a-t-on constaté sur place. De son côté, l’artiste Admam offre aux amateurs de l’archéologie des fragments de maquettes reproduisant des monuments historiques, des sites antiques et des mausolées et sépultures des rois numides. Massinissa et la Soumâa d’El Khroub, Imadghassen, près de Batna, des représentations de «Bazinas» et de tombeaux Numides et Berbères de Tiddis, une reproduction de «Qabr arroumia» (tombeau de la chrétienne) à Tipasa, l’arc de triomphe de Trajan des ruines de Timgad, l’amphithéâtre d’Héliopolis (Guelma), la porte de Caracalla à Tébessa, ainsi qu’une maquette reproduisant un lot d’habitations puniques dont les vestiges ont été découvertes à Sidi M’cid (Constantine), dominent la collection de cet artiste.
Publié dans : constantine EL MOUDHAJID
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patrick le berrigaud