Alger projet de production de levure à partir de la datte
PROJET DE PRODUCTION DE LEVURE À PARTIR DE LA DATTE
IL SERA BASÉ À L’ERIAD ALGER
L’ACTIVITÉ D’ERIAD ALGER, FERMÉE DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, POURRAIT BIENTÔT ÊTRE RELANCÉE GRÂCE À UNE INITIATIVE SANS PRÉCÉDENT LANCÉE PAR LA CAISSE NATIONALE DE MUTUALITÉ AGRICOLE (CNMA).
Celle-ci planche actuellement, avec l’aide d’éminents chercheurs et universitaires, et en collaboration avec des producteurs de dattes du sud-est du pays et des responsables d’Eriad Alger, sur un important projet de production de levure, à l’usine de Oued Smar, à partir de la datte à faible valeur marchande. C’est dans cette optique que le siège de la CNMA a abrité hier une première rencontre entre ses dirigeants et ses partenaires pour tracer un agenda de rencontres devant dessiner les contours définitifs du projet. Il est à rappeler que les deux usines relevant des Eriad, basées à Alger et Guelma, utilisaient, avant leur fermeture en 2002, plus de 20 000 tonnes de mélasse de canne à sucre importée notamment d’Egypte pour les besoins de la production de levure «qui est un produit aussi stratégique que la farine pour la fabrication du pain», note Arba Kamel, directeur général de la CNMA.
Ce dernier estime qu’un tel projet pourrait induire à terme une importante diminution des importations de levure, une réactivation de la culture de nombreuses variétés de datte boudées pour leur faible rentabilité commerciale, un encouragement aux agriculteurs de la filière phoenicicole ainsi qu’une réactivation de l’activité industrielle et la création d’emplois. La réussite du projet, pour lequel des études de faisabilité en laboratoire ont déjà été entreprises il y a une trentaine d’années par des universitaires, et poursuivies sans relâche par l’Institut de recherche en agronomie (INRA) de Touggourt et à l’université Kasdi Merbah de Ouargla, semble d’ores et déjà acquise, selon les concepteurs du projet.
La production de l’usine de Oued Smar pourrait être relancée grâce à l’ajout d’équipement en amont et de process basés sur la préparation de la datte qui deviendrait ainsi une matière première pour la production de divers produits. La rentabilité économique du projet semble acquise selon les premiers éléments débattus hier, car l’usine pourrait produire en plus de la levure tirée de la mélasse de dattes, du sirop de dattes, et du vinaigre en début de process. Il est à noter que le montage de l’opération triangulaire entre la CNMA, les instituts de recherche et Eriad, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, fait suite à la création en octobre 2010 de la Mutuelle de la datte à Touggourt par la CNMA dans le cadre de l’impulsion du développement économique des zones rurales.
L’Algérie produit annuellement plus de 500 000 tonnes de dattes, dont 47% sont des variétés communes et des écarts de tri de Deglet Nour, et ont donc une faible valeur marchande.
Zhor Hadjam Elwatan
http://algerquartiermarine.blogspot.com/
patrick le berrigaud
La relation entre la France et l’Algérie est exceptionnelle de fait,fondée sur des liens humains profonds enracinés dans les sociétés françaises et algériennes