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Université de Béjaïa : 41 projets de recherche au profit des entreprises
Des équipes totalisant 174 chercheurs de l’université de Béjaïa viennent de lancer 41 petits projets de recherche destinés à développer de nouveaux produits innovants au profit des entreprises locales.
Ces projets de recherche profiteront notamment aux PME (petites et moyennes entreprises) et TPE (très petites entreprises) pour rapprocher leurs besoins et l’offre d’innovation de l’université. Ces projets de recherche ont été agréés par la direction de la recherche scientifique du ministère de tutelle dans le cadre du plan national de la recherche (PNR). Un plan auquel un budget de 5 milliards de dinars est mobilisé pour financer 34 programmes nationaux de recherche (PNR). Ces programmes ont été définis par l’article 10 de la loi du 23 février 2008 portant loi d’orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique 2008-2012.
Ainsi, ces projets de recherche tenteront de rattraper l’immense retard marqué par le peu d’intérêts des entreprises pour un rapprochement avec l’université et les centres de recherche. Dans le domaine minier, un projet porte sur la minéralurgie des minerais sulfurés. Une application sera menée sur le plomb-zinc du gisement d’Amizour, classé 5e dans le monde. Dans le domaine des énergies alternatives, un groupe de chercheurs s’attellera à modéliser et optimiser des systèmes d’énergies renouvelables au profit d’une PME implantée à Béjaïa. Deux autres projets seront menés au profit de Sonelgaz. Le premier consistera en la production et l’amélioration de la qualité d’énergie renouvelable. Le second portera sur une étude et conception des convertisseurs d’énergie à entrées multiples destinés au système d’énergie renouvelable multi-sources.
Energie solaire et photovoltaïque
Autre projet : optimisation de la qualité de l’énergie électrique et des performances des installations solaires à Béjaïa. Une PME locale bénéficiera également d’un projet de dimensionnement et d’optimisation des systèmes de pompage photovoltaïque. Dans l’agroalimentaire, un projet de recherche portera sur la mise en œuvre et l’application de nano-bio composites en emballage alimentaire au profit de l’entreprise Meriplast. Dans le secteur de l’eau, des chercheurs se pencheront sur l’évolution de la ressource en eau du bassin versant de la Soummam. Un diagnostic et des propositions d’outil de gestion seront faits au profit de l’Institut national des ressources hydriques (INRH).
Dans le domaine de l’environnement, un projet portera sur le recyclage des déchets plastiques et des déchets en papier de la ville de Béjaïa. Dans le domaine phytothérapie deux projets seront mis au profit de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) : le premier portera sur la recherche de molécules bioactives de plantes médicinales locales. Le deuxième consistera en l’identification et la valorisation des plantes médicinales et aromatiques du nord de l’Algérie. Enfin, dans le secteur de la mécanique, un projet vise à développer des produits pour l’ingénierie mécanique. Le but de ces projets est de mettre en avant le travail des chercheurs et coller au plus près des besoins des entreprises qui n’ont ni du temps ni de l’argent et qui pourraient y gagner à s’appuyer sur la recherche sur la base d’échanges « gagnant-gagnant ».
Ce qui est une aubaine pour les PME et les TPE. Si les grandes sociétés disposent de fonds suffisants pour financer leur recherche, il en va tout autrement pour les petites entreprises. De quelles sources de financement disposent-elles quand les banques ne sont pas prêtes à les suivre ?
A l’échelle nationale, 2577 projets de recherche ont été acceptés par la commission d’évaluation du PNR. Ces projets impliquant quelque 13 700 chercheurs. Un outil d’évaluation a été mis en place : les chercheurs travailleront sur la base d’un cahier de projet, instrument censé « assurer une traçabilité et un suivi de l’évolution des travaux de recherche ». Les chercheurs consigneront leurs travaux dans des rapports bimestriels et semestriels en gardant une trace écrite des travaux de recherche. Dans certaines disciplines, ces rapports peuvent servir de preuve matérielle sur l’originalité et l’antériorité de la mise en œuvre d’une idée, d’un procédé, d’un brevet ou d’une innovation.
Ces travaux de recherche offriront aux entreprises locales une possibilité d’innovation à concevoir et à développer les solutions technologiques. C’est bien sur ce terreau que ces travaux de recherche devront capitaliser leurs efforts, l’innovation étant un facteur différenciant majeur pour les entreprises.http://algerquartiermarine.blogspot.com/