Un centre régional de la normalisation, dont le siège sera à Alger, est à l’étude, même si les équipements sont extrêmement coûteux», a déclaré Zohra Derdouri, présidente du conseil de l’Autorité de régulation de la poste et de technologie, avant-hier, au cercle militaire de Beni Messous à Alger, à l’ouverture de l’atelier régional sur la réduction de l’écart en matière de normalisation.
Organisé par l’ARPT en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), cet événement, auquel ont pris part des experts venus de pays africains et arabes, se fixe comme objectif de prodiguer des conseils et des bonnes pratiques sur la participation des pays en développement à l’élaboration de normes mondiales et sur le renforcement de leurs capacités d’adaptation aux normes. Présent à cet atelier régional, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a mis en exergue les efforts déployés par l’UIT pour réduire l’écart en matière de normalisation. «J’enregistre avec satisfaction l’importance accordée au niveau des pays arabes et africains pour le développement de l’usage qui est fait des TIC», a-t-il affirmé.
Pour lui, la sécurité électronique est impérative, une nécessité absolue à l’heure des bouleversements technologiques. «Le paysage des TIC s’est métamorphosé. Il faut relever le défi en se mettant à la normalisation et la standardisation», a-t-il appuyé. L’occasion est ainsi donnée aux entreprises de s’adapter aux nouvelles démarches en élaborant des normes techniques qui permettent d’étendre plus facilement au monde les bienfaits des TIC pour accéder au développement économique et à l’innovation technologique.
«L’installation de systèmes d’interopérabilité permet la mise en place de référentiels pour assurer un suivi et un contrôle rigoureux en termes de normes», a-t-il ajouté.
Autre intervenante lors de cet atelier régional, Khadidja Hamouda Ghariani, secrétaire générale de l’Organisation arabe des technologies de l’information et de la communication, qui a insisté sur la nécessité de parvenir à une «convergence technologique» pour ne pas rester à la traîne des pays développés, qui enregistrent des progrès et des avancées considérables en matière de TIC, en encourageant la normalisation. Pour l’oratrice, ce n’est plus un secteur hautement technique, mais c’est devenu un domaine stratégique. C’est dans cette optique qu’elle recommande de passer du rôle peu enviable de consommateur à celui d’acteur à part entière.
Cependant, selon un autre intervenant, l’écueil se pose en termes d’élaboration des normes. La contrefaçon demeure, selon cet intervenant, le principal obstacle à l’établissement des normes. C’est dans ce sens qu’il est impératif de lutter efficacement contre ce fléau pour préserver la sécurité des usagers et des consommateurs.
Meziane Cheballah elwatan