Ca y est, c’est fini. Lieu de rencontres des TPE-PME, des grands patrons, politiques, mais aussi scientifiques, intellectuels, ou encore sportifs, l’Université d’été du MEDEF touche à sa fin. Widoobiz tend le micro à Laurence Parisot, Présidente du MEDEF, pour vous faire revivre les moments forts de cette l’Université d’été, d’Herman van Rompuy, à François Pienaar, en passant par le féminisme, la générosité et la polémique d’actualité sur le régime chômage des cadres.
Retour sur les moments forts de l’Université d’été
En ouverture de l’événement, Laurence Parisot recevait Herman van Rompuy, président du Conseil européen et « Chef d’Etat des chefs d’Etats ». Elle a particulièrement apprécié son message qu’elle a qualifié de « clair et lucide, sur les difficultés auxquelles l’*Europe doit faire face avec la crise de la dette publique et en même temps ». Elle ajoute qu’il « a rassuré sur la possibilité de surmonter ces challenges ».
Pour Laurence Parisot, il s’agit sans « aucun doute d’un moment clé de la construction européenne » qui comporte à la fois « des risques réels, et aussi une volonté farouche, totale, absolue, des chefs d’état européen et des patronats à défendre l’euro et à promouvoir l’Europe ».
Autre surprise de cette université d’été pour la patronne des patrons, la séance sur le féminisme : « le féminisme est-il un humanisme ? ». C’était un pari que de réunir à cette table ronde philosophes, psychanalystes et chefs d’entreprises dans l’auditoire et « voir ces milliers de chefs d’entreprise réfléchir et comprendre que l’humanité est diverse ».
Pour conclure cette université d’été du Medef, une table ronde était organisée autour de la dialectique du leadership et de la générosité, avec des invités comme Mathieu Ricard, moine bouddhiste et François Pienaar, premier capitaine de l’équipe de rugby d’Afrique du Sud, championne du monde en 1995. Le témoignage de sa rencontre avec Nelson Mandela est pour elle un véritable appel au leadership et à la générosité : « on peut surmonter ce qui a priori est incompatible », et dans le sport come dans une entreprise, « il faut une vision et de la volonté, être capable de se dépasser ».
Polémique sur l’indemnisation, et le chômage des cadres
Après Canal+ ce matin, elle revient également au micro de Widoobiz sur la polémique du moment au sujet de l’indemnisation chômage des cadres qui à fait suite à la déclaration de Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture également en charge du projet présidentiel de l’UMP. Celui-ci s’interroge en effet sur une possible restriction de l’indemnisation chômage des cades. Laurence Parisot rétorque qu’à l’image des syndicats de salariés, elle est farouchement opposé à une telle réduction et s’explique. Si elle admet que leur indemnisation en cas de chômage « peut sembler élevé » en comparaison avec ce qui se fait dans d’autres pays, elle tient à ajouter que « leurs cotisations aident le régime à ne pas être déficitaire et participent à l’équilibre du régime. En fait, si les indemnisations baissent, les cotisations baisseront en parallèle et le régime ne seraient donc plus en équilibre ».
Au sujet d’une prévision politique pour 2012, elle « ne répondra pas au micro », ni derrière, mais tient à préciser qu’elle est ouverte à la discussion avec Nicolas Sarkozy et celui ou celle qui sera choisi par le parti socialiste. La main est donc tendue, et c’est aussi ça la générosité.