7 ans après sa création, le géant américain Uber continue de perdre de l’argent. Pourtant, le leader de la mise en relation de passagers avec des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) poursuit sa fulgurante ascension.
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Du jamais vu. Selon Bloomberg, Uber a déjà perdu plus d’un milliard de dollars depuis le début de l’année 2016. 1,27 milliard, précise le site d’information américain. En 2015, la firme californienne avait déjà accusé une perte financière de plus de 2 milliards de dollars. Dépenses marketing abyssales, redistributions des sommes payées par les passagers aux chauffeurs ( trop ) élevées et prix qui défient toute concurrence : les pertes sont lourdes.
[Tweet « Depuis 2009, Uber a perdu 4 milliards de dollars. »]
Mais elles n’inquiètent pourtant pas les investisseurs. La société cumule les levées de fonds depuis 2009 et peut se targuer d’avoir levé plus de 15 milliards de dollars en 7 ans. Elle voit également ses revenus nets augmenter d’environ 18%, passant de $960M au premier trimestre à environ 1,1 milliard de dollars dans le second. Sans oublier son restant de cash : Uber disposerait encore à ce jour d’une trésorerie de plus de 4 milliards de dollars. Et, rappelons le, la dernière valorisation de l’entreprise s’élèvait à 70 milliards de dollars.
Uber a perdu plus d’1,2 milliard de dollars depuis le début de l’année
Sur ces 70 milliards, 8 proviennent de sa branche chinoise, où Uber s’est introduit en 2014. Mais, si l’entreprise est présente dans plus de 40 villes chinoises, elle ne gagnait pourtant pas d’argent sur ce marché jusqu’à présent. L’entreprise américaine s’est d’ailleurs fait rattraper par son concurrent chinois Didi Chuxing à qui elle a cédé ses activités en Chine au début du mois d’août.
Dans une interview accordée au site d’informations canadien Betakit en février 2016, Travis Kalanick, le CEO d’Uber avait d’ailleurs déclaré : « Uber fait des bénéfices aux États-Unis, mais perd 1 milliard de dollars par an en Chine. Nous avons un féroce concurrent, qui ne fait pas de bénéfices dans les villes dans lesquelles il s’est installé, mais qui continue de gagner des parts de marché. J’aimerais que le monde ne soit pas ainsi. Je préfère construire plutôt que de lever des fonds. Mais si je ne participe pas à la course aux levées de fonds, je serai éjecté par mes concurrents ».
Travis Kalanick a échoué en Chine, pour mieux rebondir. Cette fusion offre à Uber plus de 17% du capital de son ex-concurrent. L’entreprise va donc pouvoir se concentrer sur les autres marchés et mener à bien de nouveaux projets comme par exemple la création d’un service de voiture sans conducteur. Et, soulagée du fardeau chinois, la firme va peut-être pouvoir emprunter le chemin de la rentabilité.
Affaire à suivre.
#Replay : Elle aussi attaque le marché du transport, mais à plus petite échelle. Si vous voulez découvrir la startup Mober, c’est par ici dans Vis ma vie de startup :