Disparu en 2008, Yves Saint Laurent n’a pas fini de susciter une admiration sans bornes des femmes, mais aussi des entrepreneurs.
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YSL. Trois lettres, une signature, un concept. Peu de personnes peuvent se vanter d’être reconnues à travers le monde, à la simple énonciation de ses initiales. CDG ? Oui, un personnage historique, mais également un aéroport. Une reconnaissance d’autant plus importante que sa disparition en 2008 en fait chaque jour un peu plus un mythe de la mode « à la française ». Retour sur un créateur, dont on n’a pas fini de parler.
« Dior m’avait appris à aimer autre chose que la mode et le stylisme : la noblesse fondamentale du métier de couturier »
Couvé par ses grands-parents, le jeune Yves grandit dans une Algérie encore française. Il montre très vite un intérêt et un talent certain pour le graphisme. À l’aube de sa majorité, Yves monte à Paris et rencontre le rédacteur en chef du magazine Vogue. Frappé par la ressemblance des dessins du jeune homme avec ceux de Christian Dior, il organise une rencontre avec le patron français, qui l’engage aussitôt. Il a 19 ans.
Après la mort soudaine de Christian Dior, Yves Saint Laurent prend la direction artistique de la maison Dior. Il n’a pas 22 ans, mais sa première collection « Trapèze » est plébiscitée. Malheureusement, le service militaire qui l’appelle à faire la guerre sur sa terre natale le plonge dans une profonde dépression. Il est licencié par la maison Dior en 1960. Sa rencontre avec Pierre Bergé va lui permettre de prendre son indépendance.
« La ligne doit avant tout son élégance au dépouillement et à la pureté de sa construction »
En association avec celui qui deviendra son compagnon de toujours, Yves Saint Laurent ouvre sa propre maison de couture. Le succès est immédiat. Il invente le « vestiaire de la femme moderne » : trench-coat, caban, la saharienne et le smoking pour femme. Il réutilise les codes masculins de la mode pour les femmes. Révolutionnaire.
Il veut apporter aux femmes ce qui leur est refusé à l’époque : pouvoir, audace et assurance. Et ça marche. Des boutiques « Saint Laurent rive gauche », première boutique de prêt-à-porter, ouvrent un peu partout en France, à New York et à Londres.
« J’ai créé pour mon époque et j’ai essayé de prévoir ce que sera demain »
Quand il s’installe avenue Marceau, Yves Saint Laurent s’affirme et rend hommage aux artistes qu’il admire. Il présente des collections en hommage à Picasso, à Cocteau, Matisse Diaghilev, Van Gogh et Mondrian, dont il s’est inspiré pour créer ses robes Mondrian. Jusqu’à la fin de sa carrière, Yves Saint Laurent aura mis en avant les personnalités qu’il admire.
« Les modes passent, le style est éternel. La mode est futile, le style pas »
Au final, le créateur a réussi à sortir le meilleur de son époque pour créer une œuvre que beaucoup considèrent comme intemporelle. Il ne reste aux entrepreneurs qu’à s’inspirer de lui. Eh oui, les entreprises passent, mais le style des entrepreneurs reste.